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ETRE CHRISTIQUE ET A GAUCHE ?

Il est rare de trouver dans le débat public politique intellectuel  et autre,  un article  de «  haut vol «,  où la médiocrité et la vulgarité tiennent plus volontiers le bas du pavé. Je vous fait partager ci-dessous et ce en liaison avec mon engagement dans le courant de pensée philosophique pour le «  PERSONNALISME COMMUNAUTAIRE « des philosophes Emmanuel Mounier et Ricoeur.

Je me suis attardé sur quelques sujets importants développés dans ce texte.

" Sans nier leur qualité morale et sans aucunement mépriser la valeur de leur héritage philosophique et historique, je doute cependant que ce courant idéologique puisse produire de nos jours une pensée à même de résoudre la crise de notre époque. Je pense qu’en faire la critique est même une nécessité, si nous voulons redécouvrir la portée politique du christianisme et participer à l’élaboration d’une alternative à la société actuelle "

Si je suis que très partiellement d'accord  pour en faire la critique, cependant je ne partage pas le pessimisme de son constat. Le problème ne vient pas qu'il faille adapter le courant idéologique du personnalisme communautaire qui sous-tend principalement le centre gauche chrétien pour résoudre  la crise de l'époque actuelle, car le problème ne vient pas de la parole christique mais de l'usure, l'inadéquation, la calcification de la structure Église qui est restée moyenâgeuse et donc qui ne porte plus le christianisme et son message messianique. La critique doit porter sur la coquille devenue complètement vide. D'ailleurs les concepteurs de cette philosophie ont constamment essayer de s'échapper de cette structure castratrice afin de revenir dans le cœur du réacteur. Ce qui leur valu d'être taxé de " Chrétien de gauche " par le conservatisme de l'appareil ecclésial féodalement agrippé à ses privilèges matériels. 

" Le centre gauche ne parle pas volontiers de « capitalisme ». Quand il le fait, c’est pressé de l’extérieur et uniquement pour reconnaître certains « excès » au capitalisme, non pour s’engager en faveur de la mise en place d’une autre forme de système économique........Si le modèle économique dominant n’est pas ciblé par le centre gauche chrétien, celui-ci est plus enclin à critiquer « le libéralisme », défini comme une dynamique d’extension indéfinie de la liberté individuelle.

Je serais assez d'accord avec cette critique quoique je ne saisisse pas très bien la différence entre capitalisme et libéralisme ou alors d’accoler au libéralisme le qualificatif de " débridé " ou néolibéralisme. Alors je soutiens très fortement l'appétence du centre gauche chrétien à cibler plus durement ce courant économique qui détruit totalement la PERSONNE ( Uber et plus généralement les GAFAM) plutôt que le capitalisme, pilier de la propriété privée et de l'intérêt personnel qui je l'avoue peut être une ambiguïté curieuse avec le personnalisme si le message christique n'avait ajouter communautaire. Il est vrai que le centre gauche chrétien a toujours eu des difficultés à se situer entre le capitalisme, le néolibéralisme et la troisième voie  qu'est l'économie mixte ( capitalisme social voir paternalisme mais encadré plus ou moins fortement par le dirigisme étatique ) . D'ailleurs les PISANI, DELORS, SEGUIN ont chuter plus ou moins lourdement. et pour le moment, seul BAYROU explore très timidement cette fameuse troisième voie économique.

" Une morale centrée sur la cohérence personnelle...... ".

Ce cher professeur de philosophie tronque le message de ces fameux chrétiens de gauche car il oublie un peu vite que cette morale centrée sur la cohérence personnelle s'est enrichie et je ne dit pas " à fait sienne  " la morale collective qui elle même a été forgée par les apports des personnes que constituent une communauté. Tout est dans la nuance qui souvent a été taxée par le soviétisme d'après guerre  de rhétorique de Jésuites.

Potentiel révolutionnaire de l’Évangile......Enfin, le centre gauche chrétien tient étrangement à distance le potentiel révolutionnaire de l’Évangile et de la doctrine sociale catholique. La pauvreté évangélique devient une « vocation spirituelle » concernant les clercs.....Ne peut-il exister une autre manière d’articuler la foi et la pensée politique, la vie spirituelle et la vie pratique, l’ancrage dans le monde et l’appel évangélique à étendre dès ici-bas le règne de la charité ?

Il a bien mis le doigt où cela fait très mal !  L’Évangile, si il devient une vocation spirituelle est de facto stérile car péché d'orgueil .  Hors le Christ est le fils de Dieu incarné , " semblable aux hommes (PH2.7 ) il a pris une vraie nature humaine avec toutes ses faiblesses, à l'exception du péché.... "

Jésus à chassé lui même les marchands du temple en renversant les tables de change. Sur ce point il est vrai que le centre gauche chrétien est timoré.

je voudrais saluer quand même la hauteur de vue de cette article qui est à des années lumières du cursus intellectuel de nos dirigeants politiques actuels, toutes obédiences confondues.

 

 

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