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AUX URNES, CITOYENS,QU'UN SANG....

URNES.jpgC'est le grand jour, un jour important pour la démocratie de base, cette démocratie où l'on apprend avec modestie que se mettre au service des autres ce n'est pas exercer une parcelle de pouvoir sans limite dans SA mairie, lieu mythique de la République, mais c'est avant tout savoir écouter, analyser, prévoir et puis décider pour le bien de tous .

Voilà qui est bien dit ! le prédicateur laïque nous a administré sa morale Républicaine, qui évidemment fait consensus. Mais dans la réalité, qu'en est-il ?

J'ai bien sûr rencontré des bâtisseurs, des aménageurs,  des gestionnaires du bien publique, tous excellents, des adeptes acharnés du social, des faciliteurs du lien social ( comme l'on dit maintenant ) complètement désintéressés, mais j'ai surtout rencontré des gens qui avaient besoin pour eux mêmes d'une très forte reconnaissance sociale et me reviennent en mémoire deux anecdotes assez piquantes.

Il y a fort longtemps dans un petit village des monts du Lyonnais, j'avais milité avec des amis dans une organisation de jeunesse catholique et nos fréquents rassemblements très sympathiques faisaient que nous nous interpellions par nos prénoms ou nos diminutifs. Dans le groupe il y avait  une " chef  " que nous surnommions " Pépette "  Tout un programme ! 40 plus tard, dans une petite ville du Forez , au cours d'une réception assez mondaine de notables municipaux et préfectoraux à laquelle je participais, je vis arriver dans ma direction cette personne qui fit mine de ne pas me reconnaître et son verre de champagne à la main me croisa sans mot dire. Avec une grande malice et un brin de délectation, car j'étais en conversation avec un homme politique très important du département, je lancais à la cantonnade d'une voix assez forte en direction de l'édile municipale  " Bonjour Pépette, tu ne me reconnais plus ? ". Alors là, j'ai cru passer de vie à trépas tant les yeux de Madame l'adjointe alias " Pépette " me fusillèrent et je fus gratifié d'un " Tiens, t'es là toi ! ".
No comment.

Dans une autre vie, j'ai croisé un militaire qui avait décidé de devenir maire d'une petite commune rurale. Il le fut rapidement, tant les ruraux dits " de souche "aiment confier leurs destinées municipales à " des estrangers forts en gueule " afin  de les faire chuter sur des dossiers sensibles, qu'ils ne veulent pas traiter eux mêmes de peur de déplaire aux voisins avec qui ils ont des relations quotidiennes professionnelles incontournables. Notre soldat fut donc élu sans mal. Pendant quelques mandats la petite mairie fut transformée en caserne. Nous fûmes embrigadés, sommés, convoqués, apostrophés par des aboiements, " mis au trou " et nous découvrions les réalisations municipales à la fin des travaux. Bien entendu, nous devions circuler il n' y avait plus rien à voir  !  Mais cette aventure autoritaire faillit mal se terminer,  tant elle était devenue caricaturale et que la fonction avait beaucoup trop habité notre Tartarin, homme débonnaire au demeurant dans une relation individuelle.
No comment.

Beaucoup trop de candidats s'approprient la célèbre phrase de César
( rapportée par Plutarque et traduit par Amyot )
" J'aimerais mieux être le premier dans un village que le second à Rome "
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